Allemagne : Martin Schulz renonce au poste de Ministre des Affaires Etrangères pour sauver la coalition
Choisi comme chef de la diplomatie allemande dans le nouveau gouvernement de coalition d’Angela Merkel, Martin Schulz, le président du SPD, a décide de jeter l’éponge, craignant que sa nomination ne fragilise ce gouvernement auprès des adhérents de son parti.
Première étape : le 7 février 2018, au terme d’intenses discussions, le nouveau gouvernement de coalition d’Angela Merkel est annoncé. Mal réélue (32,9 % des voix), la chancelière doit composer avec les sociaux-démocrates du SPD, malgré leur faible score aux législatives (à peine plus de 20%). Son Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) et leur allié historique bavarois de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) doivent se contenter des ministères de l’Intérieur, des Transports (CSU), de la Défense, de l’Économie, de la Santé et de l’Éducation (CDU).
Le SPD récupérait le ministère-clé des Finances, où a été nommé Olaf Scholz, le maire de Hambourg, également vice-chancelier, ainsi que les Affaires étrangères, qui devaient être attribuées au président du parti, Martin Schulz, en plus du Travail, de la Justice, de la Famille et de l’Environnement.
Assurer le vote des adhérents en faveur du gouvernement de coalition
Mais pour que cette coalition soit validées, il faut que les 464.000 adhérents du SPD votent en faveur cet accord. Or, le choix de Martin Schulz d’abandonner son poste de président pour rejoindre ce gouvernement est très critiqué par les sympathisants. La récente vague d’adhésions au parti serait en partie motivée par la volonté d’empêcher la formation de ce gouvernement.
Schulz a donc décidé de renoncer à briguer ce poste, pour apaiser la situation avec ses militants, et assurer la pérennité de l’accord de coalition. « Je déclare renoncer à rejoindre le gouvernement fédéral et j’espère, par la même occasion, que cela mettra fin aux débats au sein du SPD », a déclaré l’ancien président du Parlement Européen dans un communiqué.