Liban : opération antiterroriste de l’armée à Tripoli
Une opération militaire de l’armée libanaise contre un groupe terroriste à Tripoli, à proximité de la frontière avec la Syrie, a fait deux morts. Les contrecoups de la guerre syrienne continuent de se faire ressentir au Liban.
Tripoli est la deuxième ville du Liban, la plus proche de la frontière avec la Syrie, directement concernée par le conflit qui y oppose la rébellion démocratique (majoritairement sunnite), les forces gouvernementales de Bachar al-Assad (lui-même issu de la minorité alaouite) et l’Etat Islamique.
A Tripoli, des affrontements ont eu lieu entre les quartiers de Bab Al-Tebbané (sunnite) et de Djabal Mohsen (alaouite), le Liban étant un pays majoritairement alaouite. L’armée a dû être déployée en 2014.
Par ailleurs, des djihadistes de l’Etat Islamique sont restés longtemps présents à proximité de la frontière, agissant régulièrement au Liban, qui a été frappé par plusieurs attentats meurtriers. Depuis le dernier attentat en date, à Beyrouth en 2015, le gouvernement affirme avoir démantelé plusieurs cellules terroristes et avoir ainsi éviter de nouveaux morts sur le sol libanais.
« Des armes et des munitions ont été retrouvées »
C’est une opération de ce type qui se serait déroulée dans la soirée du 4 février à Tripoli. Des militaires de l’armée libanaise ont lancé un assaut dans le quartier sunnite de Bab Al-Tebbané. Leur cible était – selon le communiqué de l’armée – un terrorise, Hajer Al-Abdallah, qui a été tué ; son frère a été fait prisonnier. « Des armes et des munitions ont été retrouvées » précise l’armée.
Un soldat libanais a été tué dans l’opération, et plusieurs autres blessés. L’armée n’a pas donné d’autres détails.