La France, nouveau partenaire économique de choix ?
Le France ne cesse de renforcer les relations avec ses partenaires économiques. Qu’il s’agisse du Qatar ou encore de la Côte d’Ivoire, 2018 démarre sous de bons auspices. Classée première en terme de soft-power, la France renforce remarquablement son rayonnement à l’étranger.
La France a été désignée première du classement réalisé par Soft Power 360 en 2017, justement pour sa capacité à exporter sa culture à l’étranger, devant le Royaume-Unis ou le Canada. Et pour cause. L’essor des relations économiques entre la France et le Qatar est le fruit d’une coopération approfondie. Le rayonnement de la France et son poids économique à l’international n’y est pas étranger. La relation France-Qatar est particulièrement fructueuse. C’est l’une des conclusions de l’étude diffusée par l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) en 2016. « La complémentarité des situations économiques, des spécialisations et donc des moyens et des besoins des deux pays, pousse naturellement au développement des relations économiques entre la France et le Qatar ».
Une pluie de contrats pour un soft-power à la française
L’année 2017 s’est conclue sur une note positive. La visite d’Emmanuel Macron à Doha, le 7 décembre dernier, a conduit à la signature de contrats d’une valeur de plus de 10 milliards d’euros (12 Rafale et 50 Airbus). En outre, ces derniers incluaient la concession du métro de Doha et du tramway de Lusail à un consortium SNCF/RATP.
Le Qatar a aussi signé une lettre d’intention pour 490 véhicules blindés (VBCI) au français Nexter. Ce qui représente un contrat potentiel de 1,5 milliards d’euros. Enfin, un contrat de dépollution des lagunes d’Al Karaana a été signé avec le groupe Suez pour environ 100 millions d’euros.
Pendant ce temps, la coopération dans les champs culturel et éducatif se poursuit. En 2014, l’émir Tamim signe un accord de coopération avec la France. Celui-ci avait pour but de préparer l’Année culturelle France-Qatar en 2020. De nombreuses manifestations culturelles seront donc organisées dans les deux pays d’ici à deux ans, dans des domaines variés. Des thématiques variées seront mises à l’honneur: arts, patrimoine, livres, folklore et nouvelles technologies.
Des intérêts communs
Pour sa part, le Qatar continue de déployer sa stratégie de développement international. La France en est un composant essentiel: le Qatar qui y a investi pas moins de « 20 milliards d’euros » aboutissant à la création de « 60 000 emplois ».A eux seuls, les capitaux qatari investis sur le territoire français « permettent le maintien ou la création de nouvelles activités, la création d’emplois (9 000 emplois nouveaux et des dizaines de milliers d’emplois indirects) et le paiement d’impôts sur les sociétés. Ils sont aussi sources de compétitivité, d’attractivité et de rayonnement pour les entreprises ainsi financées et pour la France ».
Le Qatar pousse également à l’installation de Français sur son sol. “Entre 15 000 et 20 000 Français travaillent au Qatar dans tous les domaines parce que nous avons besoin de leurs compétences pour développer le pays et nous commandons des Airbus, des Rafale, des métros à Alstom parce que la France est fiable. C’est gagnant-gagnant. Le PSG est un bon exemple : c’est un investissement dans le sport business pour un fonds qatari et le club contribue au rayonnement de la France », déclarait en décembre Khater Mohamed al Khater, le premier secrétaire de l’ambassade du Qatar à Paris.
Plus à l’Ouest sur le continent africain, les deux pays semblent avoir des partenaires communs. Le 17 janvier dernier, la France venait encourager l’investissement en Afrique à travers l’ancien président français, Nicolas Sarkozy. Ce dernier se faisait le promoteur des intérêts français auprès d’Alassane Ouattara à Abidjan. Peu de temps avant, le prince qatari Tamim ben Hamad al-Thani était également en Côte d’Ivoire.
La France semble donc maintenir “la cadence” de sa croissance économique, ce qui pourrait lui profiter à l’heure où elle étend son soft power à l’international pour redevenir une nation centrale sur l’échiquier international.