Au terme du voyage de trois jours d’Emmanuel Macron en Chine, la diplomatie française se félicite d’un dialogue constructif noué entre les deux pays, et du leadership européen que continue de se donner le nouveau président à l’international. Plus quelques belles ventes pour l’industrie française et peu de prises de position publiques sur les Droits de l’Homme.

Emmanuel Macron a tenté de s’imposer, durant son séjour en Chine qui s’est achevé ce  mercredi 10 janvier, comme le nouveau leader d’une Union Européenne libre, entreprenante et ouverte sur le monde.

Son attitude confirme la volonté de replacer la France sur la carte de la diplomatie mondiale comme un interlocuteur incontournable, représentant de l’Union Européenne mais indépendant de toute autre grande puissance.

Il a souligné que le nouveau président chinois, Xi Jinping, avait été élu en même temps que lui pour la même durée, cinq ans, voyant dans ce calendrier les prémisses d’une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays.

Il a souligné la grandeur de la Chine, au regard de l’histoire et du monde d’aujourd’hui, tout en soulignant son propre travail, estimant qu’avec son action « la France est de retour » comme « une puissance du futur » dans le numérique et la transition écologique, et « une grande place financière ».

Pas « la diplomatie de l’Hygiaphone »

L’industrie française a également profité du voyage pour signer de nombreux contrats avec la Chine, notamment les commandes de plus de 134 Airbus A320 et d’un usine de traitement des déchets nucléaires à construire pour Areva.

Concernant les droits de l’homme, Emmanuel Macron s’est fait discret en public, mais a déclaré avoir agi en privé, lors d’entretien en tête à tête avec Xi Jinping, à qui il a fait passer des messages « clairs » : « Je ne fais pas la diplomatie de l’Hygiaphone, a-t-il expliqué. Je pourrais me faire plaisir en donnant des leçons à la Chine, ça s’est beaucoup fait, ça n’a jamais eu aucun résultat. » conclue le président.