Cédéao : l’éventuelle adhésion du Maroc repoussée à 2018
Le Maroc veut adhérer à la Cédéao : en juin, lors du précédent sommet de l’organisation, à Monrovia, un accord semblait avoir été trouvé. Mais le ton a changé : à la veille du second sommet annuel, qui s’est tenu mi-décembre à Abuja, la décision a été reporté en 2018. Derrière ce report, des réticences de plusieurs Etats, le Nigeria en tête.
En marge du dernier sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), mi-décembre 2017, à Abuja (Nigeria), la question de l’éventuelle adhésion du Maroc à l’organisation était sur toutes les lèvres. Le royaume avait obtenu, lors du précédent sommet de Monrovia, un accord de principe de l’organisation, qui devait se concrétiser en cette fin d’année.
Mais las, la décision a été reportée à l’année 2018. Des raisons techniques ont été invoquées, le traité fondateur de la Cédéao devant notamment évoluer pour permettre d’accueillir le Maroc : en effet, ce texte précise que l’organisation couvre une zone géographique clairement définie comme les territoires de quinze Etats, les 14 membres actuels de la Cédéao ainsi que la Mauritanie.
Des puissances régionales qui ne veulent pas partager le pouvoir
Mais ce retard juridique cacherait des réticences plus profondes, notamment le Nigeria, qui représente à lui seul 70% du PIB de la zone, mais aussi les autres géants économiques de la région, Côte d’Ivoire, Sénégal, Ghana : ces pays craignent que l’entrée de la puissance économique marocaine ne diluent leur pouvoir sur l’organisation.
« Les hésitations des Etats augmentent en même temps que les réactions des milieux d’affaires des différents pays. Et ces difficultés ralentissent le processus » a noté un haut diplomate. Aucun calendrier n’a été divulgué pour étudier la demande marocaine, les dirigeants annonçant simplement la mise en place d’une étude d’impact préalable.
L’adhésion du Maroc à la CEDEAO est inéluctable est imminente, cependant une dérogation doit être attaché à son adhésion , pour préserver l’économie de certains pays de la CEDEAO , et leur permettre d’avoir le temps pour s’adapter et consolider le pouvoir concurrentiel de leurs économies , cette attache consacrera plusieurs accords préférentiels à réciprocité limitée dont les listes des produits concernés par des tarifs préférentiels seront fixées séparément pour chaque Etat .