Voulu par le Président Emmanuel Macron, suite au retrait de Donald Trump de l’Accord de Paris, le One Planet Sumnit, nouveau sommet sur le réchauffement climatique, se tient ce mardi 12 décembre dans la capitale française. Centré sur les mesures concrètes et les financements, il se veut un accélérateur du mouvement global contre les changements climatiques. Une cinquantaine de chefs d’Etat sont présents, à Paris, sur invitation d’Emmanuel Macron, ainsi que des représentants ministériels de l’Inde ou de la Chine, des représentants d’ONG, d’institutions mondiales, d’entreprises. Les Etats-Unis n’ont envoyé qu’un chargé d’ambassade. Deux ans après l’accord de Paris, et trois semaines après la COP23 à Bonn, ce One Sumnit Planet se veut avant tout concret et pragmatique, avec comme grand objectif d’orienter la finance mondiale vers les investissements verts, notamment en direction des pays du Sud.
« A cet égard, l’objectif du sommet du 12 décembre n’est en aucun cas d’aboutir à une déclaration mais bien d’obtenir une liste d’actions et d’engagements financiers concrets internationaux, publics et privés, pour justement faire face » a notamment déclaré Emmanuel Macron, qui, avec ce sommet, veut s’imposer comme un interlocuteur incontournable au niveau mondial.
« Alors agissons maintenant ! »
Son nouvel appel à Donald Trump, dont le retrait de l’accord de Paris a provoqué l’organisation de ce sommet, en est la preuve éclatante : « Je ne suis pas prêt à renégocier, mais je suis prêt à accueillir [M. Trump] s’il décide de revenir. Si on décide de ne pas agir et de ne pas changer la manière dont nous produisons, dont nous investissons, dont nous nous comportons, nous serons responsables de milliards de victimes. Je ne veux pas être un dirigeant dans cette situation, alors agissons maintenant ! »
Des actions concrètes, c’est justement ce que veut mettre en place ce sommet, via des engagements de financements à grande échelle, qu’ils soient publics ou privés, en direction de projets réduisant les émissions de gaz à effet de serre, notamment vers les pays les moins développés.
De ce point de vue, la déclaration commune d’une cinquantaine d’entreprises internationales déterminées à mettre en place
« une action climat ambitieuse » est une excellente nouvelle. Sont également espérés des dons de fondations, des coalitions contre le charbon ou pour la neutralité carbone.
« Une COP, c’est le consensus multilatéral, ce sommet, c’est la mobilisation de ceux qui veulent aller plus vite », résume Laurence Tubiana, ex-ambassadrice de la France pour les négociations climatiques.