L’OPEP va continuer de limiter la production de pétrole jusque fin 2018
Le 30 novembre, les 14 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ainsi que leurs dix partenaires (dont la Russie) ont décidé de prolonger jusque fin 2018 l’encadrement de la production de pétrole. Le but est de maintenir le prix du baril de brut à un niveau aussi élevé que possible.
La décision, inédite, avait été prise en début d’année 2017 : les pays membres de l’OPEP s’étaient alliés à dix autres Etats producteurs de pétrole, représentant en tout 60% de la production pétrolière mondiale ; ensemble, ils avaient décidé de limiter leur production de pétrole à 1,8 million de barils par jour.
Ce choix faisait suite à un effondrement du cours du pétrole, qui était descendu en dessous des 26 dollars le baril en février 2016 – une chute provoquée par l’exploitation massive, par les Etats-Unis, du pétrole de schiste à partir de 2015. La réponse concertée de l’OPEP et de ses partenaires est parvenue à faire remonter le prix du baril aux alentours de 60 euros.
Une révision possible en juin 2018, à la demande de la Russie
Mais cette situation demeure fragile, notamment pour l’Arabie Saoudite, qui a un besoin vital de maintenir le prix du pétrole au plus haut afin de réaliser l’ensemble de ses ambitions, notamment la profonde réforme entamée dans les institutions du pays. Le pays a usé de toute son influence pour obtenir une prolongation de cet accord jusque fin 2018, malgré les réticences russes. La décision a été annoncée le 30 novembre par le ministre du pétrole irakien, Jabbar Al-Luiebi.
Pour autant, la Russie, craignant une pénurie faisant exploser les cours, a obtenu que l’accord puisse être revu à mi-parcours, en juin 2018.