Trump : une diplomatie coercitive pour son voyage en Asie
Le long périple en Asie qu’a entamé Donald Trump a un double objectif : rencontrer des chefs d’Etat, pour renforcer ou nouer des alliances face à la Corée du Nord, et faire une démonstration de force de frappe militaire. Une diplomatie ouvertement coercitive, dans un contexte explosif.
Voici 25 ans qu’un président américain n’avait pas effectué un aussi long voyage en Asie : entre le 3 et les 14 novembre, Donald Trump va se rendre au Japon, en Corée du Sud, en Chine, au Vietnam et aux Philippines. Après un passage à Pearl Harbour, il va rencontrer ses alliés japonais et, surtout, sud-coréens pour renforcer le front anti-Corée du Nord.
Puis il rencontrera le président chinois Xi Jinping, dans le but de le convaincre d’être plus critique avec son allié nord-coréen ; le président américain a résumé, sur Fox News, son message à Xi Jinping : « Vous devez comprendre quelque chose de très important. Nous avons un problème qui s’appelle la Corée du Nord. »
Il se rendra ensuite au sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec) à Danang, au Vietnam, où il pourrait rencontrer Vladimir Poutine – pour lui parler, entre autre, de la Corée du Nord, de la Syrie et de l’Ukraine.
Trois porte-avions et 20 000 hommes accompagnent Trump
Mais Donald Trump ne voyagera pas seul. Trois porte-avions – le Nimitz, le Theodore Roosevelt et le Ronald Reagan – vont patrouiller en même temps que lui dans les eaux japonaises et sud-coréennes : en tout, 17 navires, 200 avions et 20 000 hommes accompagneront le président américain. Une façon d’assurer la sécurité de Trump, mais aussi de démontrer que la force de frappe et la détermination américaines sont réelles.
Jerry Hendrix, ex-capitaine de la Navy et chercheur au Center for a New American Security, a employé le mot de « diplomatie coercitive », pour ce déploiement de force militaire : Donald Trump affiche sa volonté d’user de la force si la crise nord-coréenne évolue mal…