Publié le : lundi 6 novembre 2017

La diplomatie algérienne combat le rapprochement France-Maroc

diplomatie-algerienne-combat-france-marocDepuis la nomination d’Abdelkader Messahel au poste de ministre des affaires étrangères d’Algérie, la diplomatie algérienne est devenu beaucoup plus agressive, notamment contre le Maroc et son alliance avec la France.

L’Algérie est déterminée à contrer la montée d’influence du Maroc en Afrique, en rappelant aux pays européens, notamment la France, que d’autres partenariats existent. Le rapprochement opéré par Emmanuel Macron en direction du Maroc ulcère le président algérien : la diplomatie algérienne est déterminé à contrer la stratégie africaine du Maroc – et donc le soutien que la France lui apporte.

Le nouveau ministre des affaires étranges de l’Algérie, Abdelkader Messahel, a abandonné l’élégance diplomatique dont faisait preuve son prédécesseur, le très charismatique Ramtane Lamamra, pour une attitude plus agressive, et résolument tournée contre le Maroc.

De la présence du Maroc à la CEDEAO et du Sahara occidental au sommet Afrique-Europe

La diplomatie algérienne condamne notamment la place prise par le Maroc dans la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), puisqu’un représentant de Rabat siège désormais à la Commission de l’organisation. En déplacement en Mauritanie, au Niger, au Mali, Messahel a martelé son discours sur les dangers de cette « infiltration ».

Un test d’importance aura lieu en novembre, pour le sommet Afrique-Europe à Abidjan, qui réunira 27 chefs d’Etat européens et 40 chefs d’Etat Africains. Une question divise et cristallise les tensions : le Maroc manoeuvre en coulisses pour exclure du sommet les représentants du front Polisario, le mouvement politique qui défend l’indépendance du Sahara occidental. Or le Quai d’Orsay appuie franchement cette demande auprès des organisateurs ivoiriens et d’autres membres de l’Union d’Africaine.

Cela provoque l’ire de l’Algérie, qui tente par tous les moyens d’accorder une place aux représentants du Sahara occidental dans le sommet, en critiquant ouvertement la stratégie diplomatique française de privilégier le Maroc comme interlocuteur africain.

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