Rohingyas : la France confirme sa fermeté face à la Birmanie
Embargo sur les armes maintenu, fermeté contre les violences de l’armée birmanes, pression mise sur les autorités civiles birmanes pour organiser le retour des réfugiées, aide humanitaire : la France a renforcé ces derniers jours sa position diplomatique dans la crise des Rohingyas.
Actuellement présidente du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France a organisé le 13 octobre une réunion à huis clos sur les violences qui ont conduit, en Birmanie, près de 600 000 Rohingyas, une communauté musulmane, à trouver refuge au Bangladesh : « déterminer les moyens d’agir pour faire cesser les violences, rétablir l’accès humanitaire et organiser le retour volontaire des réfugiés », tels sont les objectifs fixés par le Conseil de Sécurité.
Organiser le retour des réfugiés
A ce propos la France demande une mise en place rapide de ce plan de retours des réfugiés, annoncé par les autorités birmanes le 12 octobre, en intimant ces dernières de tenir leurs engagements.
La France a par ailleurs confirmé, le 16 octobre, avec ses partenaires européens, sa position vis-à-vis des exactions de l’armée birmane : maintient de l’embargo sur les armes, refus de toute coopération bilatérale, volonté d’imposer « de nouvelles mesures restrictives à l’encontre des forces de sécurité birmanes ».
Elle réclame également que le Conseil des Droits de l’Homme puisse accéder à l’Arakan pour déterminer l’ampleur des violations des droits de l’homme commises : le mandat du Conseil pour cela a été prolongé le 29 septembre. L’aide humanitaire française pour les Rohingyas a de plus été portée à 3,2 millions d’euros pour l’année 2017, tant au Bangladesh qu’en Birmanie.