Les Etats-Unis et Israël quittent l’Unesco
Le classement de la ville d’Hébron, en Cisjordanie occupée, comme « zone protégée » par l’Unesco a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : les Etats-Unis, vite suivis par Israël, ont décidé de quitter l’organisation, pour protester contre une politique trop ouverte pro-palestinienne. Un acte symbolique, qui renforce encore l’unilatéralisme de la politique de Washington.
Le retrait sera effectif fin 2018. Les Etats-Unis et Israël ne feront plus, à cette date, partie de l’Unesco. Un coup dur pour le rayonnement international de l’organisation, dont les dirigeants ont publiquement regretté la décision des deux pays.
La cause de ce spectaculaire claquage de porte est la question palestinienne : l’admission de la Palestine au sein de l’Unesco, en 2011, avait déjà provoqué le retrait de la contribution financière des Etats-Unis et d’Israël, qui représente 20% du financement de l’organisation.
Une réaction contre les « partis pris anti-israéliens persistants » de l’Unesco
Mais l’Unesco a été plus loin et a décidé, en juillet 2017, de classer la ville d’Hébron, en Cisjordanie occupée, comme « zone protégée ». Cette mesure, qualifiée de « délirante » par Israël, a précipité la rupture, annoncée le 12 octobre 2012 par le Département d’Etat américain dans un communiqué : « Cette décision n’a pas été prise à la légère et reflète les inquiétudes des Etats-Unis concernant l’accumulation des arriérés à l’Unesco, la nécessité d’une réforme en profondeur de l’organisation, et ses partis pris anti-israéliens persistants ».
Les commentaire israëliens ont été encore plus radicaux : « Nous entrons dans une nouvelle ère aux Nations unies, celle où, quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix », a ainsi tonné Danny Danon, ambassadeur d’Israël à l’ONU.