Les dégâts dans les mausolées de Tombouctou estimés à 2,7 millions d’euros
Les dégâts provoqués par un djihadiste malien dans des mausolées de la cité historique de Tombouctou ont été évalués à 2,7 millions d’euros par la Cour pénale internationale (CPI) ce jeudi. Des réparations à l’égard des victimes ont également été ordonnées par la CPI, ce qui constitue une première en matière de destruction de biens culturels.
Une sentence symbolique
Le juge Raul Cano Pangalangan a ainsi annoncé que la CPI exigeait des réparations individuelles, collectives et symboliques à l’égard de la communauté de Tombouctou quant à la destruction de ces bâtiments protégés. Ces actes ont causé de la souffrance dans tout le pays et au sein de la communauté internationale, a-t-il estimé.
Le Touareg Ahmad al Faqi al Mahdi a écopé en septembre dernier d’une peine de neuf ans d’emprisonnement pour avoir été à l’origine d’attaques contre la porte de la mosquée Sidi Yahia et neuf des mausolées de Tombouctou, étant classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Leur destruction a été opérée à coups de pioche, houe et burin.
Le djihadiste né vers 1975, ancien membre d’Ansar Dine, un groupe lié à Al-Qaïda qui a pris le contrôle du nord du Mali durant dix mois au cours de l’année 2012. Une intervention internationale menée par la France a ensuite fait fuir en grande partie les djihadistes de la région en janvier 2013.