Le chef d’Etat colombien Juan Manuel Santos et le chef des Farc Rodrigo Londono signent ce vendredi un nouvel accord de paix destinée à mettre un terme à cinquante-deux de conflit.

Le document de 310 pages a été amendé après que sa première mouture ait été rejetée par une majorité de Colombiens consultés lors d’un référendum en date du 2 octobre 2016.

La signature sera faite lors d’une cérémonie beaucoup plus sobre que la précédente célébration organisée à Carthagène des Indes en présence du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moonn et de plusieurs chefs d’Etat.

Cette dernière se déroulera dans l’enceinte du Teatro Colon de Bogotá devant des membres du gouvernement et des chefs d’administrations locales. Quatre années de négociations ont été nécessaires à l’écriture de cet accord, âprement menées par le gouvernement du président colombien et les FARC, une guérilla marxiste en lutte contre le pouvoir central depuis 1964.

Ce conflit aura fait plus de 220.000 morts et fait déplacer plusieurs millions de personnes.

Un accord contesté

La signature imminente de cette version revisitée de l’accord de paix n’est toujours pas du goût de l’ancien président colombien, le conservateur Alvaro Uribe, qui réclamait davantage de modifications, et ne décolère pas du fait que son prédécesseur ait décidé de faire ratifier le document par le Congrès et non par référendum. Ce dernier a d’ailleurs prévu de boycotter la cérémonie et a annoncé des manifestations.