L’entrée en vigueur, ce vendredi 4 novembre, de l’accord sur le climat représente un succès diplomatique pour la France, qui avait été l’hôte en 2012 de la COP21 en plus d’en avoir assuré la présidence.

Laurent Fabius, puis Ségolène Royal, qui lui succéda à la présidence de la COP21, avaient obtenu de nombreuses concessions et compromis, en dépit de nombreux pièges, notamment les différences en pays du Nord et du Sud, l’hostilité des pas producteurs d’or noir ainsi que l’incapacité de l’Europe à trouver un accord commun au 28 pour la réduction des émissions gaz à effet de serre.

Mais cela reste aussi une victoire des Etats-Unis, car en amont et en aval de l’événement, le président Barack Obama et son secrétaire d’Etat John Kerry avaient tenter d’impulser les gros pollueurs en jouer le rôle de moteur, Chine, Inde et Brésil en tête.

Tout reste à faire

Toutefois, les ONG rappellent que tout reste à entreprendre réellement, rappelant que l’Accord de Paris met la planète dans un scénario où le réchauffement sera de plus de 3°C.

Selon un rapport publié par les Nations unies cette semaine, le budget carbone à ne pas dépasser pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, soit le plafond demandé par les Etats les plus exposés au danger, sera consommé dans sa totalité bien avant l’année 2030.

C’est pourquoi, plus que jamais, des changements de mentalité s’imposent, des décisions radicales doivent émaner des pouvoirs publics, notamment pour en finir avec la dépendance des économies aux énergies fossiles que sont le charbon, le gaz ou le pétrole, les trois grandes plaies du monde moderne, mais cette révolution devra également se faire sentir dans le domaine agricole, dans celui de la construction et des transports, mais aussi dans nos modes de consommation.