En Afrique de l’Ouest, Dominique Nouvian Ouattara veut éradiquer le travail des enfants
168 millions d’enfants sont encore exploités aujourd’hui dans le monde, dont 59 millions rien qu’en Afrique, où un jeune sur cinq âgé de 5 à 17 ans travaille dans les plantations et les mines du continent. Dominique Nouvian Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire et présidente de la Fondation Children of Africa, est déterminée à « éliminer le travail des enfants » où qu’il se trouve.
« Tolérance zéro pour le travail des enfants »
« Aux entreprises, nous voulons lancer un message clair : tolérance zéro pour le travail des enfants. Elles doivent savoir ce qui se passe chez leurs sous-traitants et appuyer notre action auprès de leurs fournisseurs commerciaux ». C’est ce qu’a rappelé Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT). A l’occasion de la journée mondiale contre le travail des enfants dans le monde le 12 juin dernier à laquelle était invitée Dominique Nouvian.
Créé en 2002 par l’OIT, ce rendez-vous mondial de sensibilisation a été lancé afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics, des ONG mais aussi du monde des affaires et des consommateurs sur l’étendue mondiale du travail des enfants ainsi que sur les actions et les efforts nécessaires pour l’éliminer.
Près de quinze ans après le lancement de cet événement mondial, 168 millions d’enfants sont encore employés contre leur gré dans le monde. Les pays en développement, où le cadre législatif fait défaut, où les contrôles demeurent exceptionnels et où l’économie informelle occupe encore une place importante, sont évidemment ceux vers lesquelles l’aide internationale doit se concentrer. En Afrique, ces pratiques restent courantes : un enfant sur cinq est aujourd’hui au travail dans les plantations ou les mines du continent. Particulièrement critique, le secteur de la cacaoculture en Afrique de l’Ouest est le terrain propice à une exploitation à grande échelle d’enfants dans les plantations ; un business transnational de mineurs s’est d’ailleurs mis en place pour acheminer la main d’œuvre mineure.
Les acteurs du secteur ont été appelés à réagir et à s’engager aux côtés de la société civile et des autorités locales. Le 21 mai dernier, Dominique Nouvian Ouattara, présidente de la Fondation Children of Africa, une ONG fondée en 1999 pour la protection des enfants contre toutes les formes d’exploitation, a lancé le projet « Éliminer le travail des enfants dans la cacaoculture » (ECLIC), dont l’objectif est d’aider cinquante communautés productrices de cacao de Côte d’Ivoire à mettre en place des projets locaux pour éradiquer ce phénomène. La fondation assure également la prise en charge des enfants rescapés du travail ou de la mendicité forcés dans des centres d’accueil et de réinsertion.
Au-delà des plantations
Mais le combat ne s’arrête pas aux abords des plantations. Le prix Ebony, qui récompense le travail de sensibilisation des médias sur ces questions, a été décerné début juillet à Pié Nesmon de Laure, journaliste à Politikafrique, ainsi qu’à Kouadio N’Guessan Ange Armel, journaliste à Radio Côte d’Ivoire. Il permet de valoriser les initiatives des médias pour faire connaître au grand public les dangers liés au travail précoce et à la déscolarisation, en termes sociaux, sanitaires et économiques. Beaucoup de familles sont contraintes de faire travailler leurs enfants pour pouvoir survivre.
Mais ce choix n’apporte qu’une solution temporaire, alors que l’éducation de leurs enfants pourraient bénéficier à tous sur le long terme. Le prix a été remis aux lauréats par Dominique Nouvian Ouattara, en ses qualités de présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et la Travail des Enfants. A la sortie de la cérémonie, le président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Traoré Moussa Hamed, présent pour l’occasion, a tenu à saluer cet engagement qui dure depuis plus de vingt ans. « La Première Dame, Dominique Ouattara est très engagée dans cette bataille. C’est donc fort de cet engagement contre ce phénomène qu’elle a tenu à recevoir nos lauréats. Cette rencontre rentre également dans les mesures pour encourager la sensibilisation et la lutte contre ce fléau avilissant pour les enfants. »
Et il s’agit d’un fléau à bien des égards. Non seulement le travail des enfants nuit à leur croissance personnelle, affective, sociale et intellectuelle, mais l’ampleur du phénomène bride le potentiel de pays entiers dont le développement est freiné par le maintien de telles pratiques. Plusieurs actions concomitantes semblent nécessaires : responsabiliser les entreprises qui profitent de cette main d’œuvre corvéable, et sensibiliser et accompagner les familles en leur offrant un autre choix que de devoir mettre leurs enfants au travail pour pouvoir survivre.
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vraiment c’est très bonne action la maman Dominique mène actuellement en Afrique .mais elle ne doit être seule dans ce combat car c’est une affaire de tous .la cause première de ce fléau est la pauvrette de ce les dirigeants continentaux et mondiaux devraient tous y faire face.