L’immobilier britannique subit déjà les conséquences du Brexit
Le référendum du 23 juin dernier en faveur du Brexit fait déjà basculer le marché immobilier dans le pays. Selon une étude menée par la RICS, organisation professionnelle visant à la régulation des promoteurs, le prix de la pierre a enregistré sa plus faible croissance depuis trois ans en juillet. Seuls 5% des professionnels interrogés ont ainsi indiqué avoir constaté une croissance, contre 66% six mois auparavant.
La tendance devrait perdurer durant les prochains mois, souligne l’institution. En parallèle, les acheteurs se montrent moins intéressés. En effet, pour le quatrième mois consécutif, la demande baisse, et ceci quelle que soit la région du pays, même dans la capitale Londres.
Le nombre de ventes atteint ainsi un plancher jamais atteint depuis la crise de 2008. La RICS rappelle cependant que le moral des acheteurs pourrait avoir été influencé par les nouvelles règles fiscales.
Pénurie de logements
Le Royaume-Uni doit faire face à une pénurie de logements depuis de nombreuses années. Ce qui indique que la demande dans l’immobilier neuf devrait rester constante, et élevée.
Peter Andrew, vice-président de la Fédération des promoteurs immobiliers (HBF), avait d’ailleurs indiqué, au lendemain du vote, que son organisation s’engageait à continuer de travailler avec le gouvernement pour tenter de répondre à cette pénurie de logements dans les années à venir.
Il serait intéressant de comparer quantitativement les dégâts du Brexit sur le Royaume-Uni avec ceux que la France subit en étant dans l’Union Européenne, sans aucun contrôle sur sa monnaie et ses frontières…