Publié le : dimanche 7 août 2016

Brésil : Dilma Rousseff fait un pas de plus vers la sortie

dilma-rousseffUne commission spéciale du Sénat brésilien a voté ce jeudi 4 août à Brasilia en faveur de la destitution de la présidente suspendue Dilma Rousseff.

Avec 14 voix à 5 en faveur de la destitution de Dilma Rousseff, la commission spéciale conduite par Raimundo Lira, sénateur partisan du président par intérim Michel Temer, le vote place la dirigeante suspendue en bien mauvaise posture.

Ce vote ouvre en effet la voie à un jugement final par l’assemblée plénière du sénat de cette dernière. Ce jugement devrait intervenir à la fin du mois d’août, soit quelques jours après la fin des Jeux olympiques qui se déroulent actuellement à Rio. Selon la plupart des analystes, le sort de la présidente serait bel et bien scellé, elle se dirigerait inéluctablement vers la sortie.

La présidente de gauche a été suspendue de ses fonctions le 12 mai dernier par le Sénat. Depuis, son ancien vice-président devenu concurrent, Michel Temer, assume la présidence par intérim du pays.

Celui-ci a ainsi assuré l’ouverture des Jeux olympiques de Rio vendredi soir, en présence de 45 chefs d’Etats et de gouvernements dans le légendaire stade Maracana.

Dilma Rousseff ne s’est pas présenté lors de la cérémonie, tout comme Luiz Inacio Lula da Silva, l’ancien chef d’Etat brésilien, son mentor. Lula avait largement participé à la candidature de la ville brésilienne pour l’obtention des JO, et a réussi à faire de Rio la première cité d’Amérique du Sud à accueillir la compétition olympique d’été.

La présidente, réélue pour un deuxième mandat de quatre ans fin 2014, est accusée de maquillage des comptes publics ainsi que d’avoir signé des décrets engageant des dépenses non prévues au budget sans avoir sollicité l’accord du parlement au préalable.

Coup d’Etat institutionnel

Mme Rousseff nie formellement avoir commis un quelconque « crime de responsabilité » et dénonce ainsi un coup d’Etat institutionnel mis en place par M. Temer et la droite brésilienne.

Sur le plan strictement juridique, le parquet brésilien lui a partiellement donné raison, estimant que les tours de passe-passe budgétaires qui lui sont reprochés n’étaient pas constitutifs de crimes.

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