Tandis que le président François Hollande a officialisé la prolongation de l’état d’urgence dans le pays, de nombreux élus, de droite comme de gauche, appellent à rendre le dispositif permanent.

Après la tuerie de Nice survenue ce 14 juillet sur la Promenade des Anglais en marge des célébrations de la Fête Nationale, la sphère politique a voulu rendre hommage aux victimes de ce drame, qui aura fait au moins 84 morts.

Dès ce vendredi matin, la politique a repris le dessus sur l’émotion, nombre d’élus locaux ou nationaux ont fait leurs propositions, et au cœur des débats : l’état d’urgence. Tandis que François Hollande avait annoncé la levée jeudi du dispositif en début d’après-midi, il est revenu sur sa décision et a réclamé sa prolongation quelques heures plus tard.

Le chef de l’Etat a ainsi annoncé la prolongation du dispositif de trois mois, ce dernier devait prendre fin le 26 juillet prochain. Une décision qui n’a pas réussi à convaincre suffisamment certains responsables, de droite comme de gauche.

Olivier Falorni, député ex-PS de Charente-Maritime et membre de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats, a ainsi déclaré au micro de RTL que l’état d’urgence en France ne pouvait plus être un « état d’exception », et devrait selon lui être permanent tant que le pays avait « une guerre à mener ».

Même son de cloche pour Eric Ciotti, le député les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes. Ce dernier, qui est aussi président de la commission d’enquête parlementaire sur les réseaux djihadistes, a également appelé à la pérennisation de l’Etat d’urgence en France.

Pour François Fillon, ancien Premier ministre, le dispositif seul ne suffit pas. Il faut selon lui utiliser tous les instruments de droit disponibles pour combattre la menace, en particulier le Code pénal, a-t-il indiqué au micro d’Europe 1.