Varsovie accueillera le 27e sommet de l’OTAN les 8 et 9 juillet 2016. Ce dernier aura une valeur symbolique forte, puisqu’il se tiendra à l’endroit ou est né le Pacte de Varsovie, cette alliance politique, économique et militaire créée entre l’URSS et ses alliés en vue de contrer l’Alliance Atlantique.

L’OTAN montre les muscles

Cette rencontre sera également un moyen d’envoyer un signal fort quant à l’engagement polonais dans l’OTAN, et sera destinée à afficher la présence de l’OTAN dans ses régions orientales.

Le principal thème des discussions concernera d’ailleurs les relations de l’OTAN avec Moscou. Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014, et le début des manœuvres offensives des insurgés séparatistes soutenus par Moscou dans l’est de l’Ukraine, le dialogue est particulièrement tendu entre les deux entités.

Et une escalade dans ces tensions s’est instaurée par le récent renforcement militaire de l’OTAN à l’Est, à la requête des anciens pays du bloc communiste, avec un déploiement qui s’est particulièrement sentir depuis le début du conflit en Ukraine.

L’OTAN a d’ailleurs récemment pris une série d’initiatives en Europe centrale et orientale, et dans les pays baltes. L’objet de cette démarche vise à impressionner Moscou quant à la capacité de réponse de l’OTAN, au cas où la Russie envisagerait de procéder à un nouvel affront en utilisant la même stratégie qu’en Ukraine de l’Est.

Ces « manœuvres de printemps » sont habituelles, puisqu’elles permettent de mettre les différentes forces militaires de l’OTAN au diapason, mais cette année, elles ont revêtu une dimension particulière.