Le nouveau président philippin Rodrigo Duterte a prêté serment ce jeudi 30 juin, soit un mois et demi après avoir été déclaré victorieux lors des élections présidentielles dans ce pays.

Début d’un « voyage mouvementé »

L’avocat de 71 ans a voulu rompre avec la ligne de ses prédécesseurs en prêtant serment dans l’enceinte du palais présidentiel de Malakanyang, à Manille, alors que la coutume aurait voulu que l’action soit accomplie devant la foule.

Dans un style toujours très tranchant, Rodrigo Duterte a prévenu d’un « voyage mouvementé » avec lui à la tête de la nation, et qu’il souhaité en priorité régler les problèmes de corruption dans l’administration, et ceci à tous ses niveaux, de la criminalité, du trafic de stupéfiant assez largement répandu en Indonésie, pays qui souffre également d’un manque d’ordre public, selon lui.

Cet archipel comptant environ 7 000 îles est le 12e pays au monde en termes de population, avec quelque 102 millions d’Indonésiens recensés en cette année, dont un quart vivant sous le seuil de pauvreté.

En outre, le sulfureux nouveau président veut mettre fin aux rébellions communiste et musulmane qui perdurent depuis de nombreuses années en Indonésie, et ont fait des dizaines de milliers de morts dans le pays.

A ce propos, des pourparlers de paix avec les communistes devraient être rapidement lancées, et Rodrigo Duterte prétend que son programme visant à répartir l’impôt et le pouvoir à des gouvernements régionaux pourrait a de grandes chances d’être accueilli favorablement par les insurgés musulmans.