La double rémunération de Carlos Ghosn pose problème au Medef
Le 29 avril dernier, 54 % des actionnaires de Renault ont désapprouvé la rémunération du dirigeant Carlos Ghosn. Celui-ci a émargé près de 7,2 millions d’euros en 2015. Le Conseil d’administration n’avait cependant pas tenu compte de l’avis des actionnaires, et validé cette somme dans les heures suivant l’assemblée générale.
Une initiative qui n’a pas du tout plu au haut comité du gouvernement d’entreprise (HCGE), qui veille au respect du code de bonne gouvernance AFEP-Medef. Celui-ci est donc monté au créneau dans un courrier interne qui a récemment été publié par Les Echos.
Le HCGE explique dans sa missive qu’il ne voyait pas pour quelle raison le conseil d’administration n’avait pas tenu en compte le vote des actionnaires en validant la même journée la rémunération de l’homme d’affaire franco-brésilien. Sans remettre en cause la structure du montant des émoluments de Carlos Ghosn pour l’année 2015, les sages du haut comité estiment cependant que le conseil d’administration aurait dû expliquer aussitôt comment il comptait faire évoluer la rémunération, chose qui n’a pas été faite.
En outre, le HCGE estime que Carlos Ghosn n’aurait pas dû percevoir un tel montant, sachant que ce dernier émarge également chez Nissan à hauteur de quelque 8 millions d’euros.
Des évolutions nécessaires
Il y a peu de temps, l’Etat avait également remis en cause cette double rémunération.
Pour le HCGE, il est désormais urgent que le conseil d’administration de Renault se réunisse afin de présenter des évolutions « significatives » concernant la rémunération du patron de la firme, et ceci en respectant les « observations » faites par le haut comité.