Les désaccords persistants entre Moshe Yaalon et Benyamin Nétanyahou auront finalement eu raison du ministre de la Défense, qui a préféré annoncer sa démission. Son successeur devrait être l’ultranationaliste Avigdor Lieberman, figure de l’opposition.

Alors qu’il était sur le point d’être limogé, le ministre israélien de la Défense, est allé au devant des choses en annonçant sa démission. Celui qui avait osé s’opposer à Benyamin Nétanyahou, a ainsi préféré claquer la porte lui-même.

Il a indiqué sur compte Twitter ce vendredi qu’il avait pris cette décision en raison de ses rapports désastreux avec le Premier ministre israélien, et du « manque de confiance » qu’il avait à son égard.

Moshe Yaalon a également indiqué qu’il allait se mettre à l’écart de la vie politique quelque temps. Ainsi, plus rien ne semble faire barrage à son remplacement par le chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinu, Avigdor Lieberman. Ce dernier s’est d’ailleurs vu confié le portefeuille de la Défense ce mercredi Benyamin Nétanyahou.

Manque d’éthique

Les vifs désaccords entre Nétanyahou et Yaalon étaient devenus plus qu’évidents ces derniers temps, et cristallisés par la polémique qui a suivi l’arrestation d’un soldat accusé d’avoir tué un assaillant palestinien alors qu’il était à terre, le 24 mars, dans le centre de Hébron. Informé de cet incident, Yaalon avait dénoncé le manque d’éthique militaire, et validé l’ouverture d’une enquête. Le Premier ministre lui avait d’abors emboîté le pas avant de se fendre d’un spectaculaire volte-face, en exprimant publiquement son soutien à la famille du tireur.

En effet, Benyamin Nétanyahou s’était aperçu que l’aile droite de sa majorité, mais aussi la plupart des Israéliens, s’étaient rangé du côté du jeune militaire.