Une passe d’armes au sujet de l’exemption a eu lieu entre Jean-Claude Juncker et Recep Tayyip Erdogan, respectivement président de la Commission européenne et président de la Turquie. Celle-ci tenait pour sujet l’exemption de visas pour les Turcs dans l’Union européenne. Le premier a assuré que cette exemption ne pourrait pas être obtenue si Ankara ne respecte pas l’accord à propos des migrants.

Bruxelles a ainsi affirmé que cinq critères ne sont pas respectés par Ankara, sur 72 fixés au total. En outre, un blocage entre les deux entités persiste à propos de la législation antiterroriste turque, qui pourrait être utilisée pour restreindre à nouveau les libertés de la presse, selon les instances européennes.

Jean-Claude Juncker a ainsi indiqué que la Turquie ne pouvait pas bénéficier d’un régime d’exception, avant d’ajouter que si Ankara ne voulait pas se plier à tous les critères réclamés par l’Union européenne, l’exemption de visa ne sera pas accordée.

Le leader turc aussitôt réagi à ces déclarations dans un discours prononcé dans la capitale turque, annonçant que son pays se devait d’agir pour combattre le terrorisme.

Mais Jean-Claude Juncker n’en a pas démordu, ajoutant que M.Erdogan devait réfléchir à deux fois avant de possiblement empêcher les Turcs de circuler librement en Europe. Selon lui, si la Turquie se voit refuser cette exemption de visa pour ses ressortissants, ce sera uniquement du fait de M.Erdogan. « Ce n’est pas mon problème, cela sera son problème, » a-t-il conclu.