Publié le : lundi 25 avril 2016

Yémen : malgré les divergences, un « socle commun »

Un-Yemenite-agite-drapeau-national-17-avril-2016-Taez_1_1400_933Les négociations pour la paix au Yémen, sous l’égide de l’ONU, ont entamé dimanche leur quatrième journée à Koweït, mais les parties sont encore loin de trouver un accord afin de mettre fin au conflit.

Charbel Raji, porte-parole du médiateur des Nations Unies Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a indiqué à l’AFP que les deux délégations, celle des rebelles chiites Houthis et de leurs alliés, et celle du pouvoir, ont repris les pourparlers et ouvert la session plénière.

Selon plusieurs sources proches de ces discussions, les deux camps n’ont pour le moment pas réussi à tomber d’accord à propos du renforcement du cessez-le-feu, décrété le 11 avril, qui demeure extrêmement fragile et qui ne cesse d’être enfreint.

Les deux parties ont malgré tout réaffirmé leur engagement vis-à-vis du processus de cessation des violences, et ont noté l’importance de mettre en place de meilleurs canaux de communication entre les deux commissions locales de surveillance du cessez-le-feu, rapporte une déclaration diffusée samedi par l’ONU.

Le médiateur de l’ONU a affirmé être optimiste, indiquant que l’atmosphère de ces pourparlers lui paraissait constructive, mentionnant la présence d’un « socle commun ».

D’importantes divergences

Néanmoins, d’importants désaccords persistent. La délégation gouvernementale demande que l’accord de cessez-le-feu comprenne la mise en place de passages sécurisés vers toutes les zones assiégées, ainsi que la libération des prisonniers. Elle exige également que les négociations démarrent sur le retrait des rebelles de toutes les zones qu’ils ont conquises depuis 2014 ainsi que la restitution des armes lourdes à l’Etat, comme stipulé dans la résolution 2216 de l’ONU.

D’autre part, les rebelles veulent qu’un processus politique soit entamé préalablement et qu’un gouvernement d’union nationale soit mis en place, affirment des sources proches des négociations qui se sont confiées à l’AFP. En outre, ils exigent que les frappes aériennes de la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite dans le pays en appuis du gouvernement soient interrompues.

Mohamed Abdelsalam, chef de la délégation rebelle, a affirmé que la poursuite de ces frappes rend de facto caduque l’annonce d’une trêve.

Plusieurs sources militaires font état de nouveaux affrontements dimanche dans de nombreuses zones du pays.

L’entame de ces discussions a eu lieu ce jeudi.

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