Mossack Fonseca ternit le nom de la Croix-Rouge
Le nom de l’organisation humanitaire établie en Suisse a été utilisé illégalement afin de dissimuler de l’argent sale.
Selon Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) l’utilisation de l’identité de l’ONG fait peser d’énormes risques sur l’activité de cette dernière, ainsi que sur son personnel. Dans une interview accordée au quotidien suisse Le Matin, M.Maurer a rapporté que des sociétés-écrans formées par le cabinet d’avocats Mossack Fonseca bénéficiaient au CICR.
Des risques « énormes » pour l’ONG
Les risques seraient « énormes », en particulier si le nom de la Croix-Rouge venait à être associé à une société offshore appartenant à un groupe armé.
Il a affirmé que la Croix-Rouge allait faire tout son possible pour « mettre fin à cet abus », précisant que l’ONG n’avait jamais eu de relations avec le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, ou bien reçu de l’argent de leur part.
Il a indiqué qu’il serait plus judicieux d’accorder au nom du CICR une protection particulière, car ce dernier travaille dans des zones de guerre où il y a des conflits opposant plusieurs groupes de personnes. Il en va donc de soit afin d’assurer la sécurité des employés de la Croix-Rouge, et afin d’apporter plus de respect à l’emblématique organisation.
Selon Le Matin, Mossack Fonseca a créé deux entités – Brotherhood Foundation and Faith Foundation – qui ont été proposées à des clients en vue de collecter leurs avoirs, et le CICR a été cité comme bénéficiaire de ces deux « fondations », mais affirme n’avoir jamais été au courant de cette information.