Libye : Ayrault plaide en faveur d’une surveillance rapprochée
Le chef de la diplomatie française a affirmé que la communauté internationale devait se tenir prêtre à soutenir le nouveau gouvernement d’union nationale libyen si celui-ci sollicite une aide, y compris militairement. Le ministre s’exprimait dans le cadre d’un entretien publié par Ouest France.
La communauté internationale doit se préparer à répondre présent si le nouveau gouvernement d’union nationale de Sarraj réclame de l’aide, même sur le plan militaire, souligne le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
Le chef de ce nouveau gouvernement parrainé par les Nations unies, Fayez al-Sarraj, a pris ses marques ce mercredi à Tripoli, arrivé à bord d’un bâtiment militaire, malgré l’antipathie manifestée par la coalition de milices contrôlant actuellement la capitale libyenne.
Ce gouvernement d’union nationale a vu le jour en vertu d’un protocole d’accord ratifié en décembre 2015 au Maroc sous la surveillance des Nations unies. Il doit mettre un terme à la rivalité qui oppose les deux « gouvernements », basés l’un à Tripoli, l’autre dans l’est à Tobrouk.
Dans le quotidien Ouest France, M.Ayrault a indiqué que l’éventualité d’une intervention militaire en Libye ne se ferait qu’en fonction des demandes du gouvernement légal, mais cette dernière restera, dans tous les cas, inscrite au sein d’un processus politique.
Le chef de la diplomatie plaide en faveur d’une surveillance rapprochée de la Libye, il faut, selon lui, éviter « les erreurs du passé », et ne pas reproduire « ce qui s’est produit en Irak », parlant de la responsabilité américaine sous George W.Bush qui a fait naître dans la région un extrémisme particulièrement ancré, ainsi que Daech notamment.