Argentine. Le Sénat a confirmé jeudi une loi donnant la possibilité à l’Etat argentin de rembourser des fonds spéculatifs aux créanciers américains.

Le Sénat argentin a entériné jeudi, après la Chambre des députés, une nouvelle loi donnant la possibilité au gouvernement de s’acquitter de dettes des fonds spéculatifs qui avaient fait condamner le pays devant la justice américaine. La page du défaut de paiement de 2001 est définitivement tournée.

La chambre haute a ainsi, avec 54 voix sur 72, et seulement 16 suffrages contre le texte, validé le versement de 4,6 milliards de dollars aux fonds procéduriers dirigés par NML Capital et Aurelius, ainsi qu’à une émission de dette de 12,5 milliards de dollars.

Renouveau politique

Après des années de protectionnisme, l’Argentine avance un peu plus dans son processus de normalisation, initié par le gouvernement de Mauricio Macri (centre droit), qui dirige le pays depuis le 10 décembre 2015.

Depuis 2002, Buenos Aires n’a plus accès aux marchés internationaux de capitaux. Cette année-là, le pays s’était retrouvé en défaut sur 100 milliards de dollars de dette souveraine. Les créanciers avaient refusé en 2005 et 2010 de laisser le pays procéder à des échanges de créances, ce qui revenait dire, à l’époque, offrir près de 70% du montant des titres détenus.