La majorité des Néo-Zélandais rejette la suppression de l’Union Jack de la bannière nationale
Les Néo-Zélandais ont majoritairement rejeté l’idée de remplacer l’Union Jack britannique présent sur leur drapeau par la fougère des All Blacks, d’après les résultats préliminaires diffusés jeudi.
Un revers pour John Key
Ils sont donc 56% à être attachés au drapeau actuel. La commission électorale préposée à ce référendum a annoncé jeudi que 56,61% des votants préféraient conserver le drapeau arborant une version miniature de l’Union Jack de la Grande-Bretagne, contre 43,16% ne pouvant plus l’encadrer. Le Premier ministre conservateur John Key essuie un revers, lui qui avait déclaré qu’il était enfin temps de ranger les couleurs britanniques au placard, et séparer les identités des deux nations.
« La majorité des Néo-Zélandais s’est exprimée et nous tous devons respecter ce choix », a déclaré à l’issue de ce référendum le vice-Premier ministre Bill English par l’intermédiaire d’un communiqué.
Après un an et demi de débats emplis de passion, pour ou contre la présence des couleurs du colonisateur britannique sur la bannière néo-zélandaise, les électeurs étaient invité à se prononcer sur un éventuel nouveau design, qui aurait conservé la constellation de la Croix du Sud, en y ajoutant la célèbre fougère argentée de l’équipe de Rugby nationale, les terribles All Blacks.
Les partisans de la bannière avec l’Union Jack arguent notamment le respect de la mémoire de ceux qui ont combattu et péri sous l’actuel drapeau.
La Nouvelle-Zélande est devenue indépendante du Royaume-Uni en 1907, elle fait partie, tout comme l’Australie, du Commonwealth, l’organisation réunissant les anciennes terres possédées par l’empire colonial britannique. L’actuelle reine d’Angleterre en demeure par ailleurs le chef d’Etat, un titre qui n’a plus qu’une valeur honorifique aujourd’hui.