Publié le : mardi 16 février 2016

19,3 % : la part des énergies renouvelables dans la consommation électrique française en un an

éoliennes

« 2015 a été une année remarquable pour les énergies renouvelables, et cela dans un contexte pourtant difficile », s’est félicité jeudi 4 février Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). En effet, malgré un certain retard français en la matière, le développement des énergies renouvelables (EnR) sur notre pays est indéniable : les centrales solaires ou géothermiques se multiplient et des projets pour récupérer l’énergie marine devraient bientôt voir le jour. D’après les chiffres publiés par le Réseau de transport d’électricité (RTE), les EnR ont couvert 19,3 % de la consommation électrique en France métropolitaine entre le 1er juillet 2014 et le 30 juin 2015, soit plus que l’objectif intermédiaire que la France s’était fixé en 2009 (16 % en 2014).

Les filières éolienne et photovoltaïque sont celles qui ont contribué le plus à la croissance des EnR, avec 1.913 MW installés durant cette période. Ces deux filières représentent désormais un tiers des capacités de production d’EnR en France. Au 30 juin 2015, la puissance du parc éolien était de 9.769 MW, avec 1.093 MW supplémentaires raccordés depuis le 1er juillet 2014. La puissance du parc photovoltaïque français a atteint quant à elle 5.702 MW, soit 820 MW supplémentaires raccordés. Toujours au 30 juin 2015, la puissance du parc de production d’électricité renouvelable en France métropolitaine a représenté 42.582 MW, dont 60 % sont issus du parc hydraulique (25.418 MW de capacités installées). La file d’attente de raccordement des installations était de 13.120 MW. La production d’électricité renouvelable, du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015, s’est élevée à 91,3 TWh.

Pour notre pays, qui souhaite atteindre une part de 23 % d’énergie renouvelable dans sa consommation finale d’énergie en 2020 (contre 16 % en 2011), ces chiffres sont encourageants et confirment que le développement des EnR est devenu un enjeu majeur pour la politique énergétique nationale. En effet, le développement durable et la lutte contre le changement climatique imposent de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’économiser l’énergie, tout spécialement les énergies fossiles. Les EnR contribuent à ces deux objectifs puisqu’elles ont un bilan GES neutre et qu’elles permettent de limiter le recours aux énergies fossiles. En outre, le développement des EnR participe à la création d’emplois durables du fait de l’exploitation de ressources naturelles locales. Le recours aux EnR a en outre une dimension géostratégique : ces énergies permettent à la France de limiter sa dépendance aux importations d’hydrocarbures, notamment de Russie et de la péninsule arabique.

Bien entendu, si les EnR sont largement disponibles dans la nature, elles sont toutes différentes en termes de disponibilité, de maturité et de coût. Comme le rappelle le groupe EDF, l’hydroélectricité est la moins chère de ces énergies : environ 40 € le MWh, contre 82,50 € pour l’éolien terrestre. De leur côté, le photovoltaïque, la biomasse et l’éolien offshore, s’attachent encore à renforcer leur compétitivité.

Les énergies renouvelables doivent par ailleurs tenir compte d’un certain nombre de contraintes, notamment leur intermittence, qui perturbe l’équilibre offre et demande sur le réseau. Aussi, il est indispensable de les associer à une énergie de base plus régulière et flexible. L’Allemagne s’appuie à 62 % sur le gaz et le charbon, au risque de faire augmenter ses émissions de gaz à effet de serre. Le Danemark, lui, s’appuie à 70 % sur ces énergies fossiles, tandis qu’en Italie leur part monte à 74 %. La France, quant à elle, s’appuie à 75 % sur le nucléaire, ce qui lui permet de maîtriser ses émissions de CO2 tout en proposant aux ménages une électricité de 22 % moins chère que la moyenne européenne et deux fois moins chère qu’en Allemagne.

Cela montre que la recherche et l’innovation doivent être les maîtres-mots afin de faire face aux nombreux défis posés par l’énergie en général et les énergies renouvelables en particulier. En France, les chercheurs de la R&D du groupe EDF se mobilisent afin d’adapter les réseaux de distribution, développer des outils de gestion pointus de prévision météo, stocker l’électricité en grande quantité et créer des solutions pour conforter l’essor des EnR. Le développement de celles-ci est désormais un axe prioritaire pour le groupe, qui a investi plus de 6,4 milliards d’euros dans leur développement en 4 ans. Avec 63,6 TWh de production en 2013, EDF est le premier producteur d’énergie renouvelable en Europe. Il contribue ainsi à faire de la France un acteur majeur de la transition énergétique mondiale.

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