Amérique latine : le virus zika ébranle les préceptes de l’Eglise catholique
Alors que le souverain pontife démarre sa tournée en Amérique latine, où se trouvent bon nombre de ses fidèles, les préceptes de l’Église catholique sur la contraception et l’avortement ont pris un sacré coup ces derniers temps suite à l’épidémie du virus zika.
Un groupe américain de catholiques progressistes, Catholics for Choice, incitait ce mercredi le pape de se prononcer en faveur de l’utilisation des moyens contraceptifs pour éviter aux fidèles une grossesse ou une transmission sexuelle du virus, alors que l’épidémie fait toujours rage en Amérique latine. Le groupe américain a même exhorté le pape à demander de la tolérance à l’égard des femmes tombées enceinte affectée par le virus et désirant avorter.
425 millions de fidèles sur le continent sud-américain
Les scientifiques sont dorénavant sûrs à 99% que le virus zika provoque de graves malformations congénitales, comme la microcéphalie du nouveau-né (taille du crâne anormalement réduite), après que des taux anormalement haut de naissances présentant cette affection aient été constatés au Brésil, plus important foyer de l’épidémie. Par ailleurs, de nombreux indices d’une transmission par les voies sexuelles du virus sont en train de s’accumuler.
L’ONU a publiquement conseillé à la population d’user d’une stricte protection lors des rapports sexuels, bousculant ainsi les préceptes de l’Eglise catholique. Le Haut-commissariat aux droits de l’homme avait même exigé des pays d’Amérique latine une révision de leur législation concernant l’avortement et la contraception, ces pratiques étant encore très mal perçues légalement dans ces régions.
Pour rappel, l’Eglise catholique compte près de 425 millions de fidèles sur le continent sud-américain.