Les autorités tunisiennes ont décidé de lever l’interdiction de circuler dans la rue de nuit imposée le 22 janvier dernier, suite à une vague de contestation sociale inédite depuis la révolution populaire de 2011.

Constant un apaisement dans le pays depuis une semaine, le gouvernement a décidé de lever le couvre-feu sur tout le territoire tunisien, précise le ministère de l’Intérieur via un communiqué diffusé ce jeudi.

Ce dispositif, allégé le 25 janvier, avait été mis en place suite a un mouvement de contestation populaire parti de Kasserine (Nord-Ouest), et qui avait bouleversé le pays de par son ampleur assez inédite depuis la révolution issue du Printemps arabe.

La colère s’était ainsi faite sentir dans de nombreux endroits du territoire, les forces de sécurité devant faire face à des jets de pierre. Des commerces avaient par ailleurs été mis à sac dans la Cité Ettadhamen, dans la banlieue de Tunis.

Un pays qui digère difficilement sa révolution

Si la transition politique a été la seule réussie de toutes celles amorcées durant le Printemps arabe, avec la mise en place d’élections libres et d’une Constitution, le pays reste profondément apathique d’un point de vue social et économique.

Le taux de chômage dépasse ainsi les 15 %, dont 30% chez les diplômés. Des chiffres qui sont beaucoup plus importants à l’intérieur du territoire, livré à lui-même depuis de nombreuses décennies.