Japon : Shinzo Abe perd son ministre de la revitalisation économique
Le ministre de la revitalisation économique japonais, Akira Amari, 66 ans, a annoncé sa démission ce jeudi 28 janvier, une semaine après avoir été accusé de fraude fiscale.
Shinzo Abe perd ainsi un de ses hommes-forts. Le Premier ministre a annoncé dans la foulée la nomination de Nobuteru Ishihara pour le remplacer, ancien-ministre de l’environnement et de la sûreté nucléaire. Ce dernier avait déjà occupé le poste jusqu’en septembre 2014.
Le ministre démissionnaire était dans la tourmente depuis une semaine, après que le magazine Shūkan Bunshun l’eût accusé lui et ses secrétaires d’avoir reçu une rétribution au titre de services rendus à une entreprise de construction de la préfecture de Chiba (est de Tokyo). D’après l’hebdomadaire, qui a été alerté par un responsable de l’entreprise en question – divers documents et preuves audio à l’appui -, le ministre a reçu au moins 1 million de yens (7 800 euros) en cash.
Le financement des partis critiqué
Si le principal intéressé a reconnu avoir reçu cet argent, il a expliqué qu’il avait aussitôt demandé à sa secrétaire de l’enregistrer comme donation, selon la loi sur le financement politique.
Cette réglementation japonaise sur le financement politique est souvent la cible de critiques à cause de certaines failles. Selon cette dernière, toute entreprise qui dégage des bénéfices et ne reçoit pas de subsides de l’Etat est autorisée à faire des dons, mais uniquement à des partis et non directement des élus.
Akira Amari et son équipe ont reçu sous forme de versements d’argent, ou de dîners et invitations, un total de rétributions évalué à 12 millions de yens (94 000 euros).