L’origine d’un des plus gros scandales de l’industrie remonterait ainsi à 2005. Les dirigeants de Volkswagen ont pour la première fois depuis le début de l’affaire convoqué la presse jeudi au siège de la marque à Wolfsburg pour une session de questions-réponses, afin de faire le point sur l’histoire du trucage d’environ 11 millions de moteurs siglés VW.

Selon le président du conseil de surveillance du constructeur allemand, Hans Dieter Pötsch, l’affaire prend ses marques en 2005, lorsque Volkswagen a lancé une importante offensive sur le marché américain du diesel.

L’enquête interne, qui devrait être conclue « sous peu » et qui indique pour le moment aucune implication des instances dirigeantes du fabricant, révèle la responsabilité de plusieurs facteurs dans cette fraude, dont « des erreurs individuelles de certains salariés, une attitude consistant à tolérer les enfreintes à la loi pour d’autres et la faiblesse de certains processus », a expliqué le président du conseil de surveillance.

Alors qu’une autre investigation commandé à un cabinet d’avocats américains devrait se poursuivre jusqu’à la fin 2016, Volkswagen a pour le moment suspendu plusieurs de ses dirigeants ou ingénieurs. L’ancien patron du groupe depuis 2007 Martin Winterkorn a de son côté été poussé à la démission, et remplacé par l’ancien numéro un de la filiale Porsche, Matthias Müller.

Hans Dieter Pötsch a tenu a rappelé que la situation avait beau être catastrophique, elle ne scellera pas l’avenir du groupe, promettant à nouveau que Volkswagen allait enquêter en toute transparence sur cette affaire, et réorganiser en profondeur sa branche constructeur.

Au sujet des poursuites judiciaires aux Etats-Unis, M.Pötsch a annoncé que Voskwagen espérait arriver à conclure un accord avec l’Agence américaine de protection de l’environnement, à l’origine des révélations. Cet accord pourrait intervenir d’ici les prochaines semaines.