En tête des sondages pour les primaires républicaines, qui se dérouleront en amont de la course à la Maison Blanche en 2016, le milliardaire américain Donald Trump a demandé la fermeture des frontières des Etats-Unis aux personnes de confession musulmane. Une proposition saluée par ses partisans, mais qui a suscité le désarroi de toute la classe politique, à droite comme à gauche.

Donald Trump a donc des « amis musulmans » qui savent qu’il y a un problème que les Etats-Unis ne peuvent plus « tolérer ». Le fantasque milliardaire américain s’exprimait ainsi lors d’un meeting, où il d’ailleurs été ovationné, en Caroline du Sud, quelques heures après avoir annoncé via communiqué qu’il appeler à fermer les frontières des Etats-Unis aux ressortissants de confession musulmane, jusqu’à ce que ce « problème » soit étudié et compris, a-t-il affirmé.

Le candidat aux primaires des républicains prétend que de nombreux musulmans sont favorables au jihad à l’encontre des Américains, ou bien qu’ils préfèrent vivre selon les préceptes de la charia plutôt que selon la Constitution américaine, citant à ce propos un sondage commandé par un centre dirigé par Franck Gaffney, qualifié d’islamophobe par le Southern Poverty Law Center, une organisation qui lutte contre le racisme.

Des propos qui se veulent incendiaires, donc, à l’image de leur auteur, et qui ont du mal a trouver des partisans au sein de la classe politique, sachant qu’ils vont à l’encontre de la Constitution américaine, qui protège les individus de toute discrimination religieuse.

Mais à l’inverse de ses opposants républicains, Donald Trump n’a jamais caché sa méfiance envers les musulmans, alors que certains de ses rivaux, comme Ben Carson, ne l’avouent qu’à demi-mot. En septembre dernier, cet autre candidat républicain n’avait que suggéré qu’il pensait que la « fonction présidentielle » n’était « pas compatible avec l’islam ».

Sur Fox News, Donald Trump a annoncé que les soldats américains musulmans pourraient toujours revenir s’ils sont basés à l’étranger, et que les musulmans déjà présents sur le sol américain pourraient rester, mais que les Américains se devaient de rester « très vigilants », car « des gens ont des bombes », citant comme exemple le couple de tueurs de San Bernardino.