Alors que les négociations pour le climat viennent de démarrer à Paris, la France vient d’annoncer qu’elle allait soutenir la transition énergétique des pays africains, en fournissant une aide de 2 milliards d’euros.

Le continent africain espère beaucoup de la COP21. Se trouvant dans un schéma bien différent du voisin européen, asiatique ou nord-américain, il est en effet très peu responsable des rejets de gaz polluants, mais subit leur impact climatique de plein fouet.

En 2010, l’Afrique a ainsi rejeté 930 millions de tonnes de CO2, à titre de comparaison, les États-Unis en ont recraché 5 359 millions de tonnes à eux seuls, soit six fois plus, et la Chine 7 300 millions de tonnes.

Et les responsables politiques sont tous d’accord pour que l’Afrique puisse enfin se développer et croître économiquement, mais sans avoir recours au trio «charbon-pétrole-gaz», cause principale de l’étouffement de la planète.

C’est pourquoi les pays africains ont tout à espérer des négociations de la COP21. De plus, le continent entier détient une quantité exceptionnelle d’énergie renouvelable, principalement solaire, voilà qui devrait convaincre les responsables politiques de miser sur la transition énergétique vers les sources propres.

La France a d’ailleurs montré la voie, annonçant ce mardi qu’elle allait consacrer 2 milliards d’euros d’ici 2020 pour aider le continent africain à opérer sa transition vers le renouvelable.

François Hollande a par ailleurs incité les autres pays à investir et soutenir des projets essentiels ou de sauvetage, comme l’aménagement du fleuve Niger (ce dernier traverse le Nigeria, Mali, Niger, Bénin et la Guinée) ou encore la protection du lac Tchad, qui a vu sa taille réduite par dix en cinquante ans, et dont la disparition est envisageable sous peu, alors que vingt millions de personnes dépendent de lui.