Patrimoine Unesco : de nombreux trésors « immatériels » en attente de reconnaissance
Le café arabe, le kimchi nord-coréen ou encore les fêtes du solstice d’été dans les Pyrénées ont été retenus pour une inscription à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, prochainement officialisée en Namibie.
Un dossier nord-coréen !
Au total, 19 dossiers sur 35 se sont décerné une recommandation pour inscription selon les services d’évaluation de l’Unesco. Ces candidatures se verront confirmées à l’occasion du prochain Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se déroulera à Windhoek, enNamibie du 30 novembre au 4 décembre prochains.
A noter parmi ces dossiers la présence d’une candidature venue de la Corée du Nord, avec la préparation du kimchi, un plat traditionnel coréen pimenté à base de légumes lacto-fermentés qui avait été inscrit par le grand rival il y a deux ans, la Corée du Sud.
Présentée par les Emirats arabes unis, Oman et le Qatar, la préparation du café arabe est également retenue par l’organe de présélection de l’Unesco. Au même titre que les fêtes du feu du solstice d’été dans les Pyrénées, qui impliquent flambeaux, bûchers et danses folkloriques. Une candidature assurée conjointement par la France, l’Espagne et l’Andorre.
Par ailleurs, trois dossiers ont été retenus sur une liste spéciale dite de « sauvegarde urgente », celui du Portugal, de la Macédoine et de l’Ouganda, qui cherchent respectivement à préserver la fabrication de sonnailles (sortes de cloches) , le glasoechko (chant masculin à deux voix), et la tradition orale Koogere des Basongora, Banyabidi et Batooro.
Cécile Duvelle, secrétaire de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel précise toutefois que cette inscription ne vaut pas « propriété nationale », déplorant l’instrumentalisation des Etat dans cette liste, et affirmant que ces derniers comparent cette initiative à un « concours Miss Monde ». Il est vrai qu’une inscription au registre permet d’engendrer des retombées financières en raison de l’intérêt touristique qu’elle crée.