Le G20 d’Antalya transformé en conseil de guerre ?
Les attentats survenus à Paris ont déjà affecté la réunion du G20 qui a démarré ce dimanche 15 novembre à Antalya (Turquie), à seulement 600 kilomètres de la frontière syrienne.
La veille de cet événement, les dirigeants des grandes puissances envisageaient de donner à ce sommet une allure de conseil de guerre. Par ailleurs, une minute de silence a été observée en hommage des victimes à l’ouverture de cette réunion.
Les mots ne sont plus d’aucun secours
Le président du pays hôte, Recep Tayyip Erdogan, a d’emblée donné le ton, précisant que « les mots ne sont d’aucun secours » dans la bataille contre le terrorisme, il faut désormais que cette dernière devienne une priorité. Un dîner a d’ailleurs été organisé en préouverture du sommet samedi, en présence des premiers dirigeants arrivés : le Chinois Xi Jinping, la Brésilienne Dilma Rouseff et le roi Salmane d’Arabie Saoudite.
Les têtes d’affiche que sont Barack Obama et Vladimir Poutine, mais aussi Angela Merkel, sont arrivés dimanche dans la matinée. François Hollande, quant à lui, sera représenté par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et Michel Sapin, ministre des Finances.
Les mesures déployées à Antalya pour assurer la sécurité du sommet sont assez exceptionnelles : le site du G20 est une véritable forteresse, survolée par des hélicoptères et surveillée par douze mille policiers. Les militaires de la marine turque patrouillent également au large de cette ville balnéaire, au même titre qu’un porte-avion de la marine américaine.
Il y a quelques jours à peine, les forces spéciales turques avaient procédé à un coup de filet dans les milieux islamistes de la cité balnéaire, située à environ 600 kilomètres de Syrie. Afin de « nettoyer » la zone et préparer la venue des leaders des pays les plus puissants du monde.