Selon la candidate aux primaires démocrates, le monde ne doit pas partir en guerre contre l’islam, mais contre l’extrémisme violent.

A l’occasion du second débat pour les primaires démocrates aux Etats-Unis, Hilary Clinton a prôné l’union sacrée. Affirmant que le monde ne devait pas partir en guerre contre l’islam, mais contre les extrémistes violents, ceux-là même qui utilisent la religion dans un désir de maîtrise et d’asservissement.

Les Etats-Unis doivent, selon la candidate, s’unir aux autres puissances pour éradiquer l’idéologie djihadiste radicale sans aucune pitié, et notamment l’Etat islamique. L’ancienne première secrétaire de Barack a, comme ses opposants dans la course à l’investiture, observé une minute de silence, en début du débat de Des Moines (Centre), afin d’honorer la mémoire des victimes des attentats de Paris.

L’Amérique en deuil

Le présentateur de l’événement a déclaré en début de séance que la France étant en deuil, il en allait de même pour les Etats-Unis.

Le « socialiste démocrate » Bernie Sanders, principal opposant d’Hilary Clinton, a de son côté affirmé que les États-Unis possédaient une part de responsabilité dans la création de l’EI, à cause notamment des opérations américaines en Irak en 2003, et de l‘invasion du pays. Un commentaire destiné à attaquer directement Clinton, qui avait voté sous Georges W. Bush en faveur d’une intervention armée en Irak, alors dirigée par Saddam Hussein.

Bernie Sanders a rappelé qu’il avait été opposé à cette « invasion désastreuse », jugeant cette dernière complètement déstabilisante pour la région, et qui avait conduit par ailleurs à la montée en puissance d’Al-Qaïda et de l’EI.

Le sénateur Sanders continue de séduire le pendant gauche du parti des démocrates, mais reste néanmoins largement derrière Clinton dans les sondages. Il estime de son côté que la priorité des Etats-Unis en matière de sécurité nationale restait la lutte contre le réchauffement climatique.