Selon une étude de l’ONU, les techniques de production d’énergie utilisant les excréments humains pourraient être utiles à l’amélioration du confort de millions de foyers, en plus de favoriser une meilleure hygiène.

Les biogaz générés à partir d’excréments humains pourraient représenter une source d’énergie suffisamment importante à la production d’électricité pour environ 138 millions de foyers dans le monde, en plus d’améliorer les conditions d’hygiène dans les pays en développement.

Ce type de gaz, produit par une fermentation des matières organiques, contient en effet une quantité non-négligeable de méthane, et représente ainsi une alternative valable à la production énergétique à grande échelle, en recyclant notamment le contenu des bacs de stations d’épuration, ou bien les effluents d’élevage.

Le rapport d’un institut de recherche de l’ONU diffusé ce mardi explique également que les biogaz issus de la décomposition des matières fécales pourraient valoir jusqu’à 9,5 milliards de dollars en équivalent en gaz naturel, ces derniers comptabilisant près de 60% de méthane.

Les données actuelles de l’ONU indiquent que près d’un milliard de personnes dans le monde n’utilisent pas de toilettes. C’est notamment le cas d’environ 60% d’Indiens, qui font leurs besoins dans la nature (ou dans la rue). Et selon les chercheurs, si l’Inde mettait à profit ces déjections, cela permettrait de potentiellement générer plus de 200 millions de dollars par an de biogaz en équivalent gaz naturel, un montant qui pourrait même avoisiner les 376 millions de dollars.

L’absence de sanitaires responsable de 10% de maladies dans le monde

Et cette récupération massive pourrait également donner l’occasion à de nombreux foyers de disposer de toilettes, améliorant ainsi considérablement l’hygiène. Les auteurs de cette étude soulignent à ce propos que le manque de sanitaires est la cause d’environ 10% de maladies dans le monde.