Les secours ont pour le moment réussi à retirer 99 personnes des décombres et poursuivent, ce jeudi 5 novembre, leurs recherches. Le bilan fait état de 18 décès, mais risque de s’alourdir, tandis que le nombre de personnes présentes dans le bâtiment au moment de la catastrophe reste incertain.

Le drame s’est produit ce mercredi dans une usine de confection de sacs de polyéthylène, située dans la zone industrielle de Sundar, à 45 km du centre de la ville de Lahore, au Pakistan. Aidés par l’armée tôt dans la matinée du jour suivant, les secouristes progressent difficilement dans les décombres, utilisant grues et autre matériel de chantier pour découper les métaux et creuser dans les ruines.

A l’origine de cette catastrophe, un puissant séisme au Pakistan et en Afghanistan qui a endommagé des milliers de bâtiments et fait près de trois cent quatre-vingt-dix morts quelques jours auparavant. Plusieurs ouvriers ont indiqué aux micros des chaînes de télévision que d’importantes fissures étaient apparues dans le bâtiment, mais que le propriétaire avait malgré tout décidé de poursuivre les travaux d’agrandissement de son enceinte, afin d’y ajouter un quatrième étage.

Le ministre chargé de la province du Pendjab, qui est venu constater la catastrophe, a affirmé devant la presse que le gouvernement ouvrirait une investigation sur la base des déclarations de ces ouvriers qui avaient été contraints de retourner travailler dans un lieu qui présentait un danger. Il a par ailleurs insisté sur le fait que le gouvernement avait ordonné une inspection des bâtiments après le tremblement de terre.

Accidents à répétition

Le développement urbain au Pakistan reste terriblement mal maîtrisé, bon nombre de bâtiments étant mal entretenu ou construits sans aucun regard sur les normes de sécurité, ce qui provoque sans surprise des accidents à répétition. L’an dernier, une mosquée s’est effondrée dans la même ville, provoquant la mort de vingt-quatre personnes. Le 11 septembre 2012, l’incendie dans une usine de textile de Karachi faisait trois cent cinquante-cinq victimes, un des accidents industriels les plus meurtriers dans l’histoire du pays.