Yémen : le gouvernement Hadi ouvert aux discussions avec les rebelles Houthis
Le gouvernement yéménite du président Abd Rabbo Mansour Hadi a affirmé la semaine dernière être prêt à lancer les discussions, chapeautées par l’ONU, avec les insurgés, afin de trouver une issue pacifique au conflit qui ravage le pays depuis près de sept mois.
Une annonce rapidement saluée par l’Arabie Saoudite, ce voisin du Yémen dirigeant une coalition militaire arabo-sunnite soutenant le gouvernement Hadi dans sa lutte contre la rébellion des Houthis, qui se sont emparés de la capitale Sanaa et plusieurs régions du pays.
L’ONU n’a de son côté pas encore confirmé que les deux camps avaient accepté de façon formelle le lancement de pourparlers.
Troisième tentative
Contacté par l’AFP, le porte-parole du gouvernement Rajeh Badi a bien confirmé l’accord de principe de son camp en vue de participer aux négociations proposées par l’ONU, précisant que celles-ci pourraient se tenir à Genève. Il ne s’est cependant pas étalé au sujet des demandes et garanties que son gouvernement pourrait réclamer de ce dialogue avec les Houtis, une minorité chiite zaïdiste principalement basée dans le nord du Yémen.
Cette ultime tentative de dialogue sera la troisième en date, après les échecs de juin et septembre. Le conflit serait à l’origine de plus de 5.000 morts et 25.000 blessés depuis mi-mars, selon les données de l’ONU.