La Russie a affirmé son mécontentement ce lundi en raison de l’approche d’un avion de chasse suisse à proximité de l’appareil qui amenait le président de la Douma à Genève. La manœuvre a ainsi été jugée « dangereuse » par le Kremlin, de son côté, la Suisse certifie qu’il s’agit d’une « procédure standard ».

Une manœuvre qui aurait eu lieu dans l’espace aérien français, déclenchant un début d’incident diplomatique ce lundi entre Paris et Moscou, la Russie accusant en premier lieu la France. Mais la nationalité de l’avion qui se serait approché un peu trop près de l’appareil transportant le président de la chambre basse du Parlement russe, a vite été identifiée. Il s’agissait en fait d’un avion de chasse portant les couleurs de la Suisse.

Le ministère de la Défense helvète a rapidement confirmé qu’un avion militaire de type F-18 appartenant à l’armée suisse s’était effectivement rapproché de l’appareil de Sergueï Narychkine, mais qu’il s’agissait d’un simple contrôle de routine. Un contrôle qui aurait d’ailleurs eu lieu au-dessus de Brienne, dans l’espace suisse. Contacté par l’AFP, un porte-parole du ministère, Peter Minder, a précisé que son pays procédait à de telles vérifications « de temps en temps ».

Un contrôle survenu dans la matinée qui aura donc poussé Moscou a convoqué l’ambassadeur de France, Jean-Maurise Ripert, afin de lui faire part d’une « profonde préoccupation ». Selon la porte-parole du président de la Douma, l’avion de chasse aurait été tellement proche de l’appareil de Sergueï Narychkine qu’il aurait été en mesure de prendre une photo de son visage.

Des accusations qui ont rapidement été démenties par Paris, qui a, au passage, déploré la convocation de son ambassadeur. Dans la soirée, le ministère russe des Affaires étrangères a expliqué que la Russie avait présenté ses excuses par voie diplomatique à la France, tout en exigeant que la Suisse s’exprime à son tour.