Par l’intermédiaire d’une lettre adressée à Washington et Kaboul, la Commission internationale humanitaire d’établissement des faits (CIHEF) s’est proposée pour réaliser l’enquête sur le bombardement américain de l’hôpital de Médecins sans frontières basé à Kunduz (Afghanistan), a indiqué la Commission ce mercredi.

Thilo Marauhn, vice-président de la CIHEF a affirmé que cette lettre restait pour le moment sans réponse. Pour MSF, l’envoi de cette lettre représente néanmoins un premier pas vers une enquête menée indépendamment au sujet de cette attaque qui a coûté la vie à 22 personnes le 3 octobre dernier.

Les excuses ne suffisent pas

Pour l’heure, seules des excuses et condoléances ont été présentées, rapporte le Dr Joanne Liu, présidente de MSF, mais aucune explication n’a été avancée, alors qu’un hôpital rempli de patients et de personnel médical a été victime d‘une violente attaque de plus d’une heure.

Les raids aériens américains du 3 octobre ont complètement soufflé le bâtiment principal du centre de traumatologie de Médecins sans frontières, dans la ville de Kunduz.

Pour sa part, la Commission internationale humanitaire d’établissement des faits, dispositif encadré par la Convention de Genève, est le seul organe permanent habilité à enquêter à propos de violations du droit international humanitaire, mais il n’a jamais été utilisé depuis sa création en 1977.

Le centre de traumatologie de Kunduz a été ouvert par MSF en août 2011, tandis que l’ONG a exercé pour la première fois dans le pays en 1980.