Damas favorable à une réforme démocratique, mais pas à n’importe quel prix
Le ministre syrien des Affaires étrangères a déclaré, ce vendredi 2 octobre, que son pays était prêt à se joindre aux discussions dans une optique de conférence de paix, mais excluait, en revanche, toute transition démocratique avant que la menace terroriste ne soit endiguée sur son territoire.
Le gouvernement syrien a avancé ses conditions à une éventuelle transition démocratique. Lors de son passage à la tribune à l’ONU, Walid Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères a exprimé le refus catégorique de son pays quant à la possible entame anticipée d’une réforme démocratique, alors que la menace terroriste n’est toujours pas vaincue.
Selon Walid Mouallem, le pays ne peut tout simplement pas mettre en place des mesures politiques démocratiques en vue de l’organisation d’élections ou relatives à une nouvelle Constitution tant que le terrorisme perdure sur le territoire. Un processus démocratique n’est possible qu’avec le concours d’un dialogue national entre Syriens, et ceci sans influence étrangère.
De cette manière, le chef de la diplomatie syrienne exprime les grandes réserves de Damas au sujet de l’entame d’un dialogue avec l’ONU, néanmoins, il a annoncé que le gouvernement syrien était prêt à prendre part à des pourparlers préliminaires en vue d’une conférence pour la paix.
Il y a tout juste dix jours, le médiateur de l’ONU Staffan de Mistura a coché les noms des chefs des quatre groupes qui seront en charge d’un travail thématique destiné à accélérer les discussions pour rétablir la paix en Syrie. Aucune information n’a pour l’instant été indiquée concernant la date de tenue des premières réunions de ces groupes.
Walid Mouallem a toutefois déclaré que Damas n’allait pas pour autant se montrer flexible dans le dialogue qui sera entamé.
L’appui efficace de la Russie
Evoquant les frappes aériennes russes en Syrie, le ministre a fait état d’un soutien « efficace » aux efforts syriens sur le terrain. Il a ensuite réaffirmé le désir de Damas de suivre l’idée russe qui consisterait en une coalition antiterroriste incluant le régime de Bachar al-Assad.
En revanche, les frappes aériennes de la coalition pilotée par les Etats-Unis demeurent, selon lui, « inefficaces », car effectuées sans aucune coopération avec les militaires syriens sur place.