Les pays réunis au sein de la Ligue arabe ont annoncé via un communiqué diffusé ce mardi 18 août, à l’issue de leur réunion d’urgence au Caire, la mise en action d’une nouvelle stratégie arabe destinée à soutenir militairement l’armée libyenne, qui tente de contenir la progression de Daech à Syrte et partout à l’intérieur de ses frontières.

Présidée par Nabil al-Arabi, l’organisation panarabe a appelé les pays arabes, qu’ils soient associés ou individuels, à apporter un soutien sans faille aux autorités libyennes afin de les à faire face à ces « circonstances difficiles », comme le précise le communiqué.

Appel international

Mais la communauté internationale a également été sollicitée par l’organisation, qui indique que le combat contre Daech est la barbarie islamiste doit être une action menée main dans la main. C’est à ce titre que la ligue arabe a réclamé la levée de l’embargo sur les armes.

La Libye manque cruellement de moyens militaires pour faire face à l’agression de l’État islamique, mais également des autres milices islamistes présentes, comme d’Ansar al-Charia, classée comme mouvement terroriste.

En ouverture de la réunion d’urgence du Caire, Mohamed Al-Daïry, chef de la diplomatie libyenne, a d’ailleurs répété que l’armée de l’air libyenne n’avait pas la capacité de mener des frappes contre l’EI à Syrte.

Samedi dernier, un appel aux frappes arabes avait été lancé par le gouvernement libyen reconnu (Tobrouk), après le massacre de civils et de membres d’une milice salafiste perpétré par l’organisation terroriste.

Plusieurs pays membres de la Ligue arabe ont d’ores et déjà répondu présent à cet appel au soutien du gouvernement reconnu de Tobrouk, ils n’attendraient désormais plus que l’aval de l’ONU pour éventuellement lancer des frappes.