Aussitôt remis sur le marché, les Mistral français auraient déjà trouvé repreneur. La France ayant entamé les discussions avec plusieurs pays, dont l’Egypte, où François Hollande s’est rendu ce jeudi 6 août.

L’Égypte et l’Arabie Saoudite se seraient positionnés au sujet du rachat des deux navires Mistral, remis sur le marché suite à l’annulation du contrat franco-russe. Selon des informations du Monde, le roi Salman d’Arabie Saoudite souhaiterait mettre en place une flotte moderne en Egypte, capable de se projeter en mer Rouge et Méditerranée. Le Caire et Riyad entretiennent maintenant depuis de longues années d’étroites relations d’un point de vue militaire, afin notamment d’endiguer toute menace terroriste dans la région. Le Canada et Singapour se tiendraient également dans les starting-blocks du côté des potentiels repreneurs, mais la visite du chef de l’Etat français en Egypte ce jeudi, où il a rencontré Abdel-Fattah Al-Sissi, laisse présumer que les faveurs de Paris iront vraisemblablement vers le dossier égyptien.

François Hollande l’avait affirmé, les Mistral devraient se vendre sans mal, ces derniers suscitant d’après ses mots « une certaine demande de la part de beaucoup de pays ». Une source officielle aurait par ailleurs confié au Monde que l’Egypte et l’Arabie Saoudite « sont prêtes à tout » pour les arracher au nez et à la barbe de leurs concurrents.

Affaire à saisir

La vente de ces deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) avait été conclue lors de la présidence de Nicolas Sarkozy en 2011, mais François Hollande l’avait finalement annulée en raison des tensions entre l’Occident et la Russie à propos de la crise en Ukraine. Ce mercredi, un accord d’annulation a été trouvé qui implique le remboursement d’environ 1,2 milliard d’euros de la France à la Russie.

La France ayant déjà trois Mistral à disposition de son armée, ces deux exemplaires devraient être cédés au plus vite.