Publié le : mercredi 29 juillet 2015

Libération imminente de l’ancien espion israélien Jonathan Pollard

Un geste interprété par certain comme une tentative de réconciliation avec Israël, qui craint d’éventuels effets collatéraux de l’accord sur le nucléaire iranien.

Alors que la rumeur enflait depuis quelques jours, la libération prochaine de l’espion Jonathan Pollard, 60 ans, arrêté en 1985 et condamné à la réclusion à perpétuité en 1987 aux États-Unis pour espionnage au bénéfice d’Israël, devrait intervenir dans les prochains jours. Source récurrente de tensions entre Washington et Jérusalem, le dossier réapparaissait régulièrement sur la table, suivant les fluctuations des relations entre les deux alliés.

L’espion avait, lors de nombreuses négociations, failli servir de faire valoir ; même si un fort vent de contestation s’était toujours fait sentir Outre-Atlantique. Même l’un des responsables de la CIA Georges Tenet avait menacé de quitter ses fonctions en cas de libération du prisonnier.

Mais suite à la récente signature sur le nucléaire iranien, de nombreux médias américains ont remis cette hypothèse à l’ordre du jour, représentant un geste de Washington destiné à signifier un désir de maintien des relations diplomatiques avec Jérusalem. Jeudi dernier, l’Administration Obama n’a opposé aucun veto à la libération de l’agent qui purgeait sa peine en Caroline du Nord, et qui était de fait considéré comme un détenu exemplaire.

La nouvelle s’est finalement répandue par la voix des avocats de M. Pollard, Eliot Lauer et Jacques Semmelman, ce mardi 28 juillet dans l’après-midi, à la fin d’une audition de la commission de libération conditionnelle, intervenue le 7 juillet dernier, qui a conduit à l’acceptation unanime de ses trois membres constituants. Les deux avocats se sont dits ravis de la future libération de leur client, qui aurait dû passer quinze années de plus entre quatre murs.

Jonathan Pollard, ancien officier de renseignement de la marine, a de son côté confié avoir hâte de retrouver son épouse. Il devra patienter cinq ans de plus sur le territoire américain avant de pouvoir repartir pour Israël, selon les termes de sa remise en liberté. Il a déjà à l’extérieur un travail et un logement qui l’attendent, dans la région de New-York. Mais ce dernier souhaiterait uniquement quitter les Etats-Unis, et pourrait d‘ailleurs déposer un recours légal.

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