Nouvelle peine de prison sollicitée pour Silvio Berlusconi
« Il Cavaliere » se retrouve face à une énième condamnation de la justice transalpine, et cette fois, son infraction aurait été susceptible d’avoir inversé le cours de l’histoire politique du pays ces dix dernières années.
Bis repetita
Ce mercredi 8 juillet, l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi s’est vu condamné une peine de trois ans de prison assortie de cinq ans d’inéligibilité politique, par le tribunal de Naples. Les juges ont conclu qu’Il Cavaliere avait bien versé, entre 2006 et 2008, trois millions d’euros à l’ex-sénateur Sergio De Gregorio, afin qu’il abandonne son ancien parti et rejoigne les rangs de Forza Italia (parti de Berlusconi), une opération qui aura eu la conséquence de renverser le gouvernement de Romano Prodi en 2008.
Après huit heures interminables de délibération, Berslusconi et Forza Italia se sont vu également condamnés à rembourser les dommages et intérêts causés au Sénat italien, constitué partie civile dans cette affaire. La somme réclamée ne sera évaluée que dans le cadre d’un procès civil parallèle.
Néanmoins, Silvio Berlusconi n’ira pas derrière les barreaux, le jugement du tribunal de Naples étant encore sous le coup de la possibilité d’un appel de l’ancien Premier ministre, et l’infraction sera de toute façons prescrite dès le 6 novembre prochain, avant même qu’un nouveau procès puisse démarrer.
Véritable victime
Silvio Berlusconi n’a pas hésité à utiliser un jargon qui lui est familier, s’estimant encore une fois victime d’une véritable « persécution judiciaire » destinée à écorner son image de responsable politique.