Solar Impulse 2 entame sa traversée du Pacifique
Vers 2h30 heure du Japon, ce mercredi matin, Solar Impulse 2 a décollé de l’aéroport de Nagoya, au centre de l’archipel. Sa destination se trouve de l’autre côté de l’océan Pacifique, un vol qui constituera une des étapes les plus importantes dans son tour du monde de 35.000 km.
L’avion solaire Solar Impulse 2, qui était immobilisé pour cause de mauvaise météo au sol durant trois longues semaines, va enfin décoller et quitter le Japon pour rejoindre Hawaï et ainsi poursuivre son tour du monde de 35.000 km réalisé en différentes étapes successives. L’organisation a bien confirmé un départ via leur compte Twitter de Nagoya à 19h30 ce mardi, soit 2h30 heure locale, le mercredi.
Le pilote André Borschberg, 62 ans, est parti pour un périple de cinq jours et cinq nuits jusqu’à Hawaï, une prouesse. Une porte-parole de l’opération a confirmé que les batteries étaient bien remplies de sorte que l’appareil puisse continuer de voler en continu. Et la position géographique de l’avion fait que le soleil se lèvera de toute manière très tôt.
Solar Impulse 2 a entamé son tour du monde à Abou Dhabi, le 9 mars dernier. Le but de l’opération est de promouvoir les EnR. Jusque ici, l’appareil n’a pas excédé plus de 24h de vol continu, et pas encore traverser d’océan, le survol du Pacifique sera bien l’une des étapes les plus cruciales pour l’organisation.
Exercice de haut-vol
Sur leur site internet, les organisateurs préviennent que le pilote s‘aventure dans « l’inconnu », ce qui aura sur lui un effet « stimulant », près de 120 heures de vol seront à effectuer uniquement avec de l’énergie solaire, un exploit qui bousculera à coup sûr le monde de l’aviation. Pour lui, le défi reste assez physique, puisqu’il n’aura pas le droit à plus de 20 minutes de sommeil d’affilée dans une cabine non pressurisée, d’ailleurs, il ne sera pas autorisé à quitter son siège, heureusement équipé d’un système d’évacuation des déjections.
Une météo essentielle
En outre, les prévisions météos voient leur taux de probabilité diminuer au-delà de 5 jours, et dans le cas d’un avion aussi grand et léger, et ne fonctionnant qu’avec une source photovoltaïque, elles demeurent essentielles. En témoigne son blocage forcé en Chine pour plus d’un mois à cause de conditions météorologiques défavorables.