L’ONU a bon espoir pour un accord de sortie de crise en Libye
L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, s’est voulu optimiste concernant la création d’un gouvernement d’union nationale en Lybie. Il a précisé que les parties rivales auraient réagi de manière « positive » quant au dernier projet d’accord soumis par les Nation unies. Un protocole d’accord qui prévoit notamment la mise en place pour un an d’un gouvernement d’union et la nomination d’un Premier ministre.
Pour le moment, « la réaction est positive », a ainsi affirmé M. Leon, en marge de la réunion à Skhirat (Maroc) des deux parlements libyens rivaux. L’émissaire a d’ailleurs confirmé qu’une réunion internationale en Allemagne aurait bien lieu.
Si les négociations semblent quasiment abouties, des membres du Parlement basé à Tobrouk ont néanmoins fait part de l’existence de deux points de désaccords, alors que les deux délégations devraient repartir discuter avec leur parlement respectif du projet d’accord, en vue d’un retour au Maroc.
La communauté internationale a récemment mis la pression sur la Libye en l’obligeant à mettre en place une politique choc, alors que la menace de l’Etat islamique (EI) ne cesse de peser sur le pays.
Bloquer la progression de l’EI
Au total, quatre projets de compromis ont déjà échoué, cette ultime proposition de protocole s’axe sur la maîtrise de la progression de l’EI en Libye. Depuis quelques mois, l’organisation terroriste profite de la désunion du pouvoir libyen, régi depuis près d’un an par deux parlements que tout oppose.
Bernardino Leon tente depuis la fin de l’année 2014 à parvenir à un rapprochement des deux coalitions rivales : d’un côté, les révolutionnaires d’Aube de la Libye, basés à Tripoli, et de l’autre, les libéraux anti-islamistes et ex-kadhafistes venant du Parlement, qui se sont depuis exilés à Tobrouk.